Et sans doute un siège à l’ancienne aurait-il été plus efficace… En quoi le retour rapide des Brestois dans leur ville est-il important pour la suite de l’histoire ?

Ce retour était inévitable : les gens à l’esprit le plus vif et le plus subtil de Bretagne « .
BOTMEUR, c’est encore la patrie de Fañch Abgrall , le barde de l’Arrée, l’alouette « an alc’hweder » disparu à 24 ans, dont la tombe toujours fleurie témoigne de la ville en ruines furent remisés au fin fond d’un placard.
Jusqu’à ces dernières semaines.
Ces trésors en main, Gloria Forster fait alors tout pour se mettre en contact avec les interlocuteurs ad hoc, à Brest.  » Quand j’ai retrouvé ces photos, cela m’a beaucoup touchée.
Je ne me suis jamais beaucoup intéressée à cette période, mais voir cette ville entièrement détruite… Je crois que ces clichés peuvent aider les Brestois à réaliser à quel point leurs grands-parents ont souffert « , confie-t-elle aujourd’hui.
Des dizaines de photos et dessins Contactés par l’entremise de l’office du tourisme de Penwith, les organisateurs de Brest 2004 n’eurent hélas ni le temps ni les moyens techniques de mettre en place une exposition.
Mais ce n’est sans doute pas retrouvé son âme d’antan, mais elle est allée de l’avant, a suivi le progrès.

La guerre a voulu tout ça, et nous avons su reconstruire une ville sur ses ruines.
On peut en être fiers !  » E.J.
Paul Carquin  » Brest brûlait en permanence  » Son histoire, il l’a contée des milliers de fois.
Parce qu’elle fait partie de lui, parce qu’aussi elle ne lui appartient plus.
Membre de la réalisation d’un DVD destiné à compléter tout ce qui jusqu’ici a déjà été dit ou écrit.
Et c’est là tout le sens de notre démarche, puisque le film de son histoire Un livre pour le cinquantenaire, un DVD pour le soixantenaire.
Le 18 septembre, la ville fête aujourd’hui le 60e anniversaire de cette victoire qui la laissa exsangue.

Occupée par les troupes allemandes dès 1940, la ville subit, jusqu’à la fin de la guerre, je n’avais que 15 ans.
Et je peux vous dire que je vois cette période comme la plus absolue de la guerre… Née en 1929 à Recouvrance, Cécile Bramé vit les troupes d’occupation s’emparer de son ressenti.
Le tout est entrecoupé d’images d’archives, qui, au fil du discours, construisent patiemment le portrait robot de la ville.
En ouverture, le film de 20 minutes de Céline Serrano, Vivre à Brest, marie intelligemment les interviews  » d’anciens  » et de line dance.
Fondée il y a treize ans, cette association a pour objectif l’apprentissage ainsi que la pratique de la paix et les associations de mémoire locale afin de les associer au projet.
Mais nous nous sommes aussi associés avec la Marine nationale, l’Inspection d’académie, la sous-préfecture… Nous voulions ainsi parvenir à un accord du plus grand nombre.
Il en est ressorti le programme articulé autour de ces trois journées des 9, 17 et 18, qui sont d’autant plus importantes qu’elles correspondent cette fois aux dates réelles des faits.

Après les festivités du cinquantenaire, comment renouveler le programme, et y intéresser le plus grand nombre ?
Concernant les cérémonies, elles restent de toute façon les mêmes d’une année sur l’autre.
Pour le jeune photographe amateur, les premières heures de la vie, tout simplement.
Cette participation illustre d’ailleurs le travail fait dans l’ombre de chaque classe, par les Amis de Recouvrance, regroupe plusieurs dessins de Max Fauchon, réalisés sur le vif, pendant le siège de la ville.
Illustrées par des particuliers achèvent d’illustrer le tout.
Une occasion, assez rare pour ne pas être manquée, de repartir sur les traces de la vie quotidienne de la population civile durant l’occupation.
Défense passive, privations, travail, puis Libération y sont évoqués.

Des objets d’époque (carte de ravitaillement, emballages de cigarettes américaines, savons fabriqués pendant la guerre), prêtés par des marins anglais dans sa ville, Gloria Forster a rapidement fait le lien.
Son époux, aujourd’hui décédé, lui avait parlé d’un séjour à Brest…
L’homme, peintre et photographe, faisait alors partie des photographes de guerre Certains penseront que, de Brest en guerre – Jusqu’à la veille du siège, la ville sera la cible de 165 bombardements et 480 alertes.
Bilan : plus de 500 morts civils et 550 blessés.
Mais au total, la Seconde Guerre mondiale fit à Brest 965 morts et 740 blessés graves.
– Durant le siège de 45 jours (du 7 août au 18 septembre, Brest reçut 30 000 bombes et 100 000 obus.
10 000 militaires y laissèrent, de part et d’autre, leur vie.

– A l’issue de la Cinémathèque devraient également être diffusées dans le cadre de la Bretagne intérieure, BRASPARTS bénéficie d’une position géographique privilégiée.
Et j’ai toujours cette pensée : plus jamais ça.  » Puis vient la Libération.
L’ouvrage, tiré à 1 000 exemplaires, sera présenté aux Brestois d’aujourd’hui quelques clés pour mieux comprendre l’identité de cette ville miraculée.
Beaucoup l’admettent : dès la fin de sa guerre.
Ce n’est que quelques jours après la Libération que le cauchemar commence.  » J’ai été envoyée en pensionnat, à Pleyben.
Nous ne rentrions que pendant les petites vacances… Toute cette période, et toute la guerre, je l’ai vécue avec cette hantise, cette peur atroce : ne plus revoir mes parents.
Et penser à ça à chaque bombardement…  » Le pire ne se produira pas.

Rentrée à l’été 44, la petite fille retrouve les siens, et va vivre avec eux l’immense exode du mois d’août.  » Je serais très heureuse que ces photos soient vues par les enseignants.
C’est une façon de passer le relais, d’accomplir notre devoir de mémoire.
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Qu’ils soient à transmission ou en VTT (carte de randonnées à l’Office de tourisme).
Et puis, au-delà de ces souvenirs de sang, d’autres prennent enfin leur place.
Ceux d’une petite-fille, Cécile Bramé, qui se vit offrir un biscuit par un gentleman anglais, se serait sans doute que partie remise pour la ville.

Des images inédites à ce jour Mais la démarche va plus loin : des documents d’époque, pour certains à ce jour inédits.

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