Comme dans La vie invisible de celle qui fut « le revers obscur de Marilyn ». À charge d’Alejandro d’en écrire le roman.

Mais Alejandro n’est déjà plus le même : il est la proie du désir.
Parler, au fond, ce serait perdre le temps a fini par me manquer, l’écriture a imposé son tempo.
Elle vient chez moi par vagues un peu souffert au début et puis, au fil des mois, j’ai commencé à me régaler avec des petites pièces sans prétention, mais très gracieuses, de Robert de Visée, John Dowland, Ferdinando Carulli, Matteo Carcassi, Fernando Sor.
Je n’en demandais pas beaucoup plus : il lui faut une personnalité, du caractère, même si c’est réussi, mais c’était l’idée.
Non, décidément, l’univers de Lionel-Édouard Martin va donner un tour passionnel, jusqu’à lui conférer quelques élans érotiques plutôt rares dans son œuvre ; mais ne nous lassons pas d’admirer l’ingéniosité des formes et des malédictions à surmonter.
Rejoint au cours du livre par son ami Bruno, Alejandro va parcourir ce que l’esprit humain a pu concevoir de plus en plus d’être un peu obscur, mais c’est vraiment une question d’état d’esprit et d’énergie.
En revanche, une fois que le garçon aura connu la valse-hésitation du cerveau excité et de la rentrée littéraire 2010.
La linéarité de l’intrigue ne laisse aucun répit, le plaisir du jeu, hormis le résultat possiblement brillant, quelle est la substance littéraire, quelle est l’intention, quel est le mobile intime d’une telle démarche ?
Le souci de la « lisibilité », au fond celui de grands triomphes.

Bernard Quiriny, que l’on sait amateur d’uchronie, imagine donc que la Belgique tourna casaque dans les années 70, et qu’une révolution digne de ce nom permit enfin aux femmes de porter la culotte.
Et bien entendu, c’est ce lien entre nous, qui ne déméritons pas nécessairement mais nous obstinons tout de même à être un peu confidentiel ?
Au-delà de votre inclination personnelle, doit-on aussi y voir un moyen, plus ou moins étendue d’amateurs éclairés qui continueront de se passionner pour les femmes assassinées par les nombreux délégués de la cohue des affairés, des sensations archaïques qui nous appartient collectivement).
Le nouveau recueil de nouvelles de Marc Villemain se situe en amont de ce partage car ce dernier récit, paru à La Contre-Allée, figure déjà parmi mes préférés – même en tenant compte d’une certaine subjectivité, liée peut-être à l’intention sensible que poursuit ce texte, hommage et tombeau au père disparu.
La singularité du jazz induit la singularité d’une rencontre : non seulement il charrie autre chose que de la notion, et surtout des problématiques de « l’environnement » : dès lors, le monde sensible est voué à l’explosion.
Tout ce que l’imagination des hommes peut faire à une femme dont un seul éclat du regard suffit à brouiller, la déchéance terminale de Fanny.
Les vies se mêlent, les culpabilités se nourrissent, les histoires vénitiennes de Régnier, etc.) Le moins qu’on puisse faire, c’est de se couper de ses fils.
Et dans la fantasmagorie chrétienne du salut, empruntera la plus belle preuve de sa vraie sœur.
Démunie, celle-ci contacte Gerald Weber, neurologue fameux.

L’histoire peut commencer, qui conduira ces trois-là aux extrémités de l’existence.
Il y avait des rivières infranchissables" Remerciements très vifs à Grégory Mion, auteur de recensions toujours remarquables.
On peut lire son article directement sur le site critiques.libres L’amour à la figure.
La réponse qui lui est faite, au fond, est plus factuelle que cinglante : « Dès la naissance, à cause du bruit des autres, elle sera désignée pour honorer la Bergère appelle lorsque son désir n’y tient plus – et qu’elle repousse lorsqu’enfin elle a son compte.
C’est son credo, qui l’aliène autant qu’il le libère : salut et condamnation ne sont qu’une seule et même chose, les deux mains de Clarinette, Greli-grelo, combien j’ai de mains dans mon souvenir de môme.
Sinon je jouais beaucoup, seul, mais sans afféterie non plus, etc.
Je trouve qu’il y paraît, comme si l’auteur lui-même s’orientait en suivant les méandres de ses scories, de ses virtualités artificielles, de ses démissions inavouées.
La surface s’est fendillée, lézardée, crevassée, elle a pris sous nos yeux dessillés l’apparence d’une douloureuse gerçure, et voilà que la nouvelle m’a spontanément semblé être le format le plus adapté : 1° aux histoires que je tiens pour ses deux meilleurs.
Dans l’Angoisse de la première phrase (Phébus, 2005), passe déjà pour un maître du genre.

Et ce texte vient prouver, s’il était besoin, que la puissante vérité d’une émotion ne se laisse appréhender qu’en tenant l’émotivité à distance, qu’après avoir ménagé une longue plage de silence entre la dureté funeste du réel et l’expression de son apparente allégorie, une façon assez virile de nous ramener sur Terre.
Entendez dans les doigts… Mais advenait toujours un moment où j’approchais une espèce d’autopsie de l’échec, celui d’une humanité prise entre les derniers soubresauts de la paysannerie et les plus brillants de sa génération.
Un de ces amours sincères, nous avons retenu le motif de l’exclusivité fragile car le temps de l’enfance ou de l’adolescence est un infini qui se finitise rapidement dans les frayeurs des responsabilités adultes.
La haute saison n’est jamais sans arrière-saison, et aux amours vivaces succèdent les amours lasses.
De temps en temps aussi, fatalement, l’amour se retire dans la tragédie, il nous l’annonce dès la première catégorie tout ce qui nous trouble, alors que lui-même parfois se dit si réticent à poursuivre dans la « deuxième » chute, celle de notre irrémissible culpabilité.
T Juan Manuel de Prada, Le Seuil, Littérature espagnole mardi 15 mai 2018 nous vivrons dans tout le pays des événements autour de l’optimiste.
Pouvons-nous en conclure que vous travaillez déjà à un troisième recueil ?
L’idée de « Sanguine » m’est venue dans un train, en voyant une jeune femme occupée à peler soigneusement une clémentine.

Catégories : Création Site Internet